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2013/09/08

"Ne pas toucher aux livres, S.V.P."

Quelque part sur le quai des Grands Augustins, Paris VIème, années 60, avant les manifs, la grève générale et les accords de Grenelle :


C'est un peu comme ces pancartes à la noix qui vous prient de ne pas marcher sur la pelouse, un peu aussi comme une paire de patins à l'entrée d'un bastringue, ou bien comme ce flic de province, un sacré vieux con, qui m'avait à moitié assommé parce qu'il était soi-disant défendu de jouer de la gratte dans le jardin public du village, et même simplement interdit de s'asseoir au pied du Monument aux Morts, sur lequel, pourtant, chiaient librement les pigeons. J'avais alors à peine vingt ans, les idées courtes et les cheveux longs jusque-là, n'empêche que cet épisode de ma jeunesse m'avait beaucoup fait réfléchir sur le sens du sacré et celui du profane, prétexte à bien des abus pour les gardiens du Temple.

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