« Uma
outra tradição cultural brasileira [...] »
A
correspondre avec un Brésilien on apprend non seulement le portugais, mais on
découvre encore certains aspects culturels du Brésil jusqu'alors inconnus, et notamment
un éventail musical bien plus riche et varié qu'on ne le soupçonnait.
Fruit du brassage
des cultures amérindienne, européenne et africaine pour l'essentiel, la musique
brésilienne nous séduit par ses rythmes, c'est certain, mais je crois qu'elle
nous touche aussi par ce qu'elle illustre et symbolise : l'heureux mélange des
genres, la preuve par l'oreille qu'Hitler avait tort... tout comme a tort aujourd'hui
une Europe de plus en plus crispée, repliée sur elle-même, en voie d'atrophie
non pas parce qu'elle ouvre ses portes mais parce qu'elle les ferme, au
contraire de sa bouche.
Et
donc, pour commencer en beauté ce p'tit tour d'horizon musical en terre brésilienne
voici un duo tout simplement génial : Elis Regina et Tom Jobim dans une
interprétation d'Aguas de Março, une bossa qui se regarde et
s'écoute en boucle sans jamais lasser (chanson popularisée en France par
Georges Moustaki sous le titre Les eaux de mars) :
Ensuite une samba d'Adoniran Barbosa (de son vrai nom João
Rubinato), un italo-pauliste qui chante ici en italien :
Le même Adoniran, mais avec Elis Regina dans un bar de São-Paulo...
:
Tonico & Tinocco, deux chanteurs d'origine paysanne ("caipiras"),
dans un genre musical très populaire au Brésil, la "moda de viola",
des histoires simplissimes sur une musique mélancolique (un peu comme les airs
italiens que mon père et mes oncles entonnaient à la fin des repas
familiaux) :
Cascatinha
& Inhana, le rythme "guarânia" des indiens "guaranis" :
Geraldo Vandré, l'hymne de la résistance à la dictature :
Aussi Clara Nunes, Maria Bethânia, Luiz Gonzaga... ils sont tellement nombreux qu'on ne peut tous les citer.
Enfin, pour finir sur des notes un peu plus gaies, un chanteur d'aujourd'hui, Luan Santana, beaucoup moins "typique" mais sympa à écouter :
Et la bellissima Paula Fernandes, accompagnée ici par Almir Sater :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire