« Une boucherie sans profit », disait à propos de la guerre
un instituteur de Seyssins mobilisé au 105ème Régiment d'Infanterie. Sans
profit, vraiment ? Pas pour tout le monde, non. On sait l'affaire
particulièrement juteuse pour les mines de Carmaux, les manufactures Hotchkiss,
la General Motors, l'usine Citroën et ses 10 000 obus par jour... On sait aussi
les gains fabuleux réalisés par les familles Schneider, Renault, Krupp et
consorts... On sait encore par ouï-dire la prolifération des mercantis aux abords du Front, lesquels vendaient aux
poilus la douzaine d’œufs et le litron de pinard au double ou au triple de ce
qu'ils valaient ailleurs... On sait un peu moins la façon dont certains petits patrons
plein d'opportunisme utilisèrent la situation afin de
rentabiliser leur commerce, n'hésitant pas pour cela à jouer de la fibre
nationale ou, pire, à instrumentaliser l'indicible angoisse des familles —
l'inquiétude des mères pour les fils, des épouses pour l'époux — et vidant
la bourse des unes pendant que les autres se vidaient de leur sang.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe fais actuellement un mémoire sur la publicité durant la Grande Guerre, et vos images m'intéressent beaucoup. Serait-il possible de connaître vos sources s'il vous plait ?
Merci d'avance,
Bien cordialement
Mona E.
Bonjour,
SupprimerLes images publicitaires sont tirées de la presse quotidienne de l'époque ("Le Petit Parisien", "Le Petit Journal", "Le Matin", etc) que vous pouvez librement consulter sur le site Gallica.bnf.fr.
Certains hebdomadaires (type "Les Annales" ou "L'illustration") en diffusaient quelques-unes également...
Bien cordialement.