Le Surréalisme et l'Objet (au Centre Pompidou jusqu'au 03 mars 2014)
Coup de chapeau à Didier
Ottinger, le commissaire de l'expo, à Pascal Rodriguez, le scénographe, ainsi
qu'à tous les anonymes ayant participé à l'élaboration de cette exposition
consacrée à un mouvement artistique pour lequel je n'ai jamais eu beaucoup
d'affinité, mais qui, cette fois-ci, m'a séduit. Toujours pas pour sa portée
prétendument subversive, mais sans doute parce que la mise en scène, l'organisation de l'espace, le jeu d'ombre et de lumière... tout concoure ici
à rendre esthétique cet assortiment d'objets qui n'avaient pourtant pas
vocation à l'être. Sans doute aussi parce qu'il se dégage de l'ensemble une ambiance
onirique de laquelle on ressort légèrement étourdi, un peu comme après une
sieste en plein après-midi, ou bien comme au sortir d'une maison-hantée et
visitée à bord d'un vaisseau fantôme — et c'est dire, en dépit du fatras
idéologique dans lequel les surréalistes aimaient s'envelopper, la toute bête
(re)plongée dans l'univers de l'enfance qui nous est ici proposée.
Du premier ready-made de Marcel Duchamp (le porte-bouteilles) aux sculptures de Miró, en passant par le téléphone-homard de Salvador Dalí, et par des œuvres de même inspiration mais plus contemporaines (Cindy Sherman, Ed Ruscha, Mona Hatoum, Philippe Mayaux...), l'exposition regroupe environ 200 œuvres réparties sur 2100m², une allée centrale et douze grandes salles, dont une entièrement dédiée à Giacometti et où nous nous sommes attardés un peu plus longuement.
A la main du Diable (d'A. Labelle-Rojoux) / La femme pain (de Salvador Dalí)
La poupée (d'Hans Bellmer) / Les photos (d'Evelyne)
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