Il nous faut vous
parler, à présent, d’un homme ayant jadis uni les qualités diverses
d’homosexuel, d’artiste, d’anarchiste-voyoucrate et bien d’autres encore, un punk autrement dit, des temps jadis, un punk belge : le très « rauque »,
finiséculaire et flamand Georges Eekhoud (1854-1927).
« Il meurt, amer,
en 1927 », écrit Mirande Lucien, introduisant le beau recueil de nouvelles que
nos amis des Âmes d’Atala consacrent ces temps
derniers au personnage, et intitulé Une mauvaise rencontre. Relevons, d’entrée de jeu, sous ces mots, la malice évoquant la «
mort » récente (et suggérant, peut-être, d’ailleurs, une renaissance possible)
d’AMER, l’indispensable revue littéraire et ultra, éditée par ces mêmes
précieuses et lilloises Âmes d’Atala, dont c’est
peu dire que Georges Eekhoud avait tout ce qu’il fallait, où il fallait, pour
s’attirer leur sympathie profonde.
Né petit-bourgeois
à Anvers, le bougre, devenu orphelin, se voit envoyé en Suisse, dans un
pensionnat d’élite, par les soins de l’oncle pété de thunes auquel il est
confié (cet épisode suisse est brièvement évoqué dans son roman wagnérien Escal-Vigor, seul de ses ouvrages dont nous eussions connaissance, avant cette Mauvaise
rencontre). Très tôt, Eekhoud découvre son attirance
pour les garçons, et sa répugnance symétrique pour les valeurs globales de la
société pourrie lui interdisant une telle préférence. Le procès et le sort
carcéral fait à Oscar Wilde (à qui l’une des nouvelles du recueil fut dédié, et
dont Wilde prit d’ailleurs une connaissance admirative), ayant ému une grande
part de l’opinion littéraire de l’époque, sont antérieurs, d’une poignée
d’années, aux propres déboires judiciaires d’Eekhoud, traîné pour homosexualité
(ou, plus précisément : « outrage aux bonnes mœurs ») devant les tribunaux de
Bruges, après la publication (1899) de cet Escal-Vigor susmentionné, premier roman francophone célébrant l’amour masculin.
Pour cette raison même, Eekhoud s’engage très vite « politiquement » aux côtés
des anarchistes, la Belgique comme la France offrant alors la caractéristique
d’une alliance unissant les milieux littéraires et politiques d’avant-garde.
C’est ce qui pousse Eekhoud, membre fondateur, et collaborateur au long cours,
de la revue réputée La Jeune Belgique, à quitter
finalement celle-ci, jugée trop conservatrice, en 1895, pour fonder Le Coq
rouge, au ton franchement anarchisant, regroupant
Maeterlinck, Verhaeren et d’autres de ses amis. Sa participation au Coq rouge
n’empêche pas Eekhoud d’écrire ailleurs pour gagner sa vie, dans des journaux «
normaux », populaires et/ou conservateurs, pas plus que sa sympathie pour
l’Anarchie anti-électoraliste ne lui interdit de se rapprocher à l’occasion des
socialistes du Parti Ouvrier Belge. C’est qu’Eekhoud fonctionne à l’affectif,
comme on dit chez les cadres, à la (mauvaise) rencontre, et ses amitiés,
particulières, sont très souvent rien moins que politiques (encore faudrait-il
s’entendre sur ce dernier terme). Nous voulons dire qu’il aime les voyous, les
prolétaires concrets de sa région d’Anvers, les pauvres de Flandre tenant
toujours vivantes, au fond de leur calbute, des traditions médiévales païennes
de jouissance, et d’insoumission aux valeurs chrétiennes dominantes. Il aime
leurs corps, qu’il décrit à merveille, jusque dans le trouble qu’ils provoquent,
autant que leurs combines et leur fausseté de petites gouapes arnaqueuses. Le
recueil Une mauvaise rencontre (dont les nouvelles qu’il contient datent des
années 1895-96) célèbre, un demi-siècle avant Genet, le bonheur sensuel mixte
de céder autant à la force brute qu’à la douceur, à la fragilité, en
l’occurrence celle des pauvres.
Les saynètes qui s’y succèdent montrent ces deux visages de la séduction
masculine : virilité des voyous organisés, fondus dans un corps collectif
auquel leur corps propre empruntera ses caractéristiques de morgue, de
vantardise nonchalante, et enfance
maintenue, dans la pureté des intentions, dans l’honnêteté invincible de ces
prolétaires flamands soumis à l’ignoble exploitation bourgeoise. Burch Mitsu, par exemple, dépeint la vie misérable de pêcheurs ostendais saignés
par une litanie de parasites et intermédiaires capitalistes maritimes les
contraignant à affronter la mer à perte, sans pouvoir se nourrir ni nourrir
leur famille, cependant que des concurrents – britanniques –
travailleurs « détachés » cassant encore les prix, se voient « favorisés »,
déclenchant une révolte finale, au cours de laquelle le héros (dont le
narrateur, et à travers lui, Eekhoud, est amoureux) est tué par les gendarmes.
Le marin de Burch Mitsu n’est pas un voyou, c’est
un travailleur. Mais Eekhoud l’aime autant que les taulards peuplant cette
merveille de conte qu’est Le Tribunal au Chauffoir
(sans doute, avec le titre éponyme, le plus poignant d’Une Mauvaise
rencontre) et dont l’hétérogénéité de classe ne
contredit pas, à ses yeux, l’unicité désirable. Le rapport à l’enfance, et à
l’adolescence, est ici fondamental. L’homme empêché, dans la réalisation de ses
désirs, qu’ils soient homosexuels et/ou illégalistes, est maintenu, pour
Eekhoud, sous les coups de la Loi, en situation de minorité. L’innocence, la
fraîcheur, alors, de la révolte qui s’y oppose symbolisera, dans la beauté même
des corps qui la portent, le surgissement du possible. Telle est l’anarchie
d’Eekhoud, hors tout programme et tout dogme. Elle apparaît, vis-à-vis d’une
société croulante et verrouillée, comme l’admiration de ce surgissement
nouveau, érogène, vital. « Vital » est d’ailleurs le nom du héros d’un autre
conte, tiré de ce recueil : celui d’un jeune idéaliste passé par les horreurs
du service militaire, et révoqué pour avoir, selon ses moyens, contrevenu aux
ordres iniques qui lui étaient donnés (faire condamner un troufion au bénéfice
d’une crapule de sous-off, faire tirer sur une foule de grévistes…) et qui
finira, désespérant de rien pouvoir changer à cette société lamentable, par
balancer une bombe au beau milieu de la Chambre des députés.
Le vitalisme
d’Eekhoud, saluant la vigueur des corps ouvriers autant que leur malice, leur
capacité de dissimulation face aux brutalités de l’adversaire, est ailleurs
présenté comme un problème, une énigme, une aporie bouleversante, dans la
nouvelle ouvrant Une mauvaise rencontre. Un jeune
aristocrate décadent – sorte de Des Esseintes (libertaire) saisi juste
avant les consomption et décomposition finales, écrasé par le spleen et la
détestation de son milieu rupin d’origine, se perd sciemment dans quelque bouge
malfamé de banlieue, paré de tous ses bijoux et signes extérieurs de richesse,
en cherchant l’agression, le braquage et finalement la mort, en manière de
suicide par procuration. Il croise toute une bande de mauvais garçons auxquels
il paie tournée sur tournée, sachant, devinant, et jouissant par avance des
regards concupiscents prometteurs que les voyous lui jettent, en s’en cachant à
peine. Sitôt le bal fini, et le café vidé, ils le dépouilleront et le tueront
ou plutôt chargeront, ce soir-là, de la besogne, un jeune affranchi chargé de
faire ses preuves. Cela tombe bien, si l’on peut dire. La petite gouape en
question est précisément le mignon que le narrateur a repéré depuis le début,
et qui l’émeut fortement, synthèse eekhoudienne parfaite – ou imparfaite
– d’innocence enfantine et (vernis qui la recouvre, l’absorbe
superficiellement) de rouerie insolente, de crâneuse morgue pré-délinquante.
Les voilà mis en présence, seuls à seuls. Le narrateur attend, longtemps, de
son apprenti bourreau, tout en lui ouvrant son cœur et lui révélant l’étendue
de son admiration, de son désir admiratif, un coup de couteau qui ne viendra
jamais. Gagné à ses convictions anarchistes, de justice et de beauté
universelles, que l’aristo lui a joliment prêchées, le jeune voyou se refuse à
le détrousser, et à l’occire. À l’issue de trop brefs élans amoureux, les deux
hommes, tombés en pleurs dans les bras l’un de l’autre, doivent hélas ! se
séparer, suite à un inopiné passage de flics, au désespoir du narrateur, qui
recherchera partout, ensuite, durant des mois, son jeune amant. En vain. Le
coup de couteau auquel il aura échappé sera en définitive administré au jeune
homme, enfin retrouvé, mais juste au moment de mourir, au pied même de la
guillotine l’attendant pour expier quelque attentat commis cette fois au nom de
l’Anarchie. La leçon aura porté, c’est sûr. Mais c’est pour Eekhoud, et son
narrateur amoureux, le déchirement qu’on imagine, l’occasion de cette
réflexion, de cette ambivalence : contrarier le vice des voyous, les éduquer, à
l’anarchiste ou à la bourgeoise, ne serait-ce aussi risquer de les fragiliser,
de ronger au profit des riches cette carapace très sûre qui les protégeait ? «
En apercevant Mauxgraves, le visage déjà marmoréen de Daniel s’illumina, se
rosit d’émotion, d’un orgueil candide, ses yeux enthousiastes et fervents
semblant dire à l’initiateur : « Es-tu content de ton œuvre ? ». Cette
expression de félicité et de triomphe déchira le prince au lieu de le consoler
(…) C’était l’effet même de ses paroles d’autrefois que le prince lisait dans
les grands yeux de l’adolescent, mais à cette exaltation de martyr et
d’illuminé se mêlait une ombre de reproche, très doux – oh si caressant !
– au maître qui lui survivrait après l’avoir poussé vers l’échafaud. »
Une mauvaise
rencontre, donc. Assurément. Mais pour qui, au juste ? Quand la révolution
éclatera, et qu’elle sera, sans nul doute possible, émaillée d’atrocités,
d’injustices envers des bourgeois ayant auparavant, contrairement au troupeau
de leurs semblables, fait preuve d’humanité, d’amour envers les parias, comment
faudra-t-il réagir ? Eekoud confesse ailleurs, là-dessus, préférer le martyre
inconnu au danger de laisser échapper, à la suprême saignée finale, le moindre
cochon bourgeois : « Les meilleurs, les plus jeunes d’entre les bourgeois sont
inaptes aux récoltes des jours prochains (…). Trop de bonheurs et de privilèges
nous entachent et nous dégénèrent pour que nous soyons dignes de communier dans
la mort avec les doux et sublimes parias ! Résignons-nous, au jour des
représailles et des cataclysmes, à tomber confondus avec les mauvais riches.
C’est pour donner aux aimés la plus intense preuve de notre tendresse que nous
devons consentir à cette méconnaissance, à cette méprise. Il nous faut accepter
toute la cruauté de ce sort, et cela sans espérer que jamais nos justiciers
nous pleurent ; au contraire, avec le désir que jamais – pour qu’ils n’en
éprouvent d’oiseux et inutiles remords – ils sachent à quelle extrémité,
à quel paroxysme nous les chérissons ! Il faut, afin que rien ne trouble leur
œuvre sereine et régénératrice, qu’ils continuent de nous croire coupables. »
Ian Geay signe, de
l’ouvrage, une postface, comme à son habitude, « sinueuse et toute traversée
d’éclairs », en d’autres termes irréprochable. Ce qui l’intéresse, chez
Eekhoud, c’est la fusion de l’homosexuel et de l’anarchiste, n’en déplaise aux
militants de tout poil, et toute spécialité, avides de placer le rauque
écrivain flamand dans une case plutôt qu’une autre. Il reprend, d’ailleurs, une
phrase d’Hubert Juin signalant en 1976 : « libertaire pour les uns, socialiste
pour les autres, il semblerait que chacun tourne autour d’une évidence que la
biographie même d’Eekhoud conjure et éloigne alors même que l’œuvre tend vers
l’impossible aveu, dessinant un « masque » qui en est le moteur secret. » Libre
alors, pour Ian Geay, « aux curés de toutes chapelles », aux « polices
politiques de tout bord d’établir leur propre vérité. » Et quant à l’uranisme
d’Eekhoud, « il faut lire l’expression homosexuel et anarchiste non pas comme
la proposition fermée d’une identité figée mais comme une inclusion ouverte sur
l’infini des possibles », « [Eekhoud] était « homosexuel et anarchiste », car
il avait l’étoffe d’un lutteur et qu’il ne frémissait que dans le contact, la
préhension et l’assemblage des mots et des corps. » S’ensuivent, un peu plus
loin, de très féconds développements sur la lutte – la lutte libre, l’art
martial, qui passionnait Eekhoud, autant que Cladel et d’autres – comme
occasion suprême (relativement à d’autres pratiques martiales, convoquées pour
l’exemple) d’incarnation érotique d’une même pulsion présidant, pour Ian Geay,
à la vie et à l’écriture, ceci impliquant au passage que les écrivains sérieux
se trouvent également souvent être, de son point de vue, des bastonneurs
impénitents, prestement mis en appétit par la « préhension » castagneuse
(quoique la percussion semble en l’espèce davantage à l’œuvre. Essayez de
saisir un gus à l’aide d’une canne plombée, vous galèrerez quelque peu, du
moins au début). Cette opinion semble chez lui bien ancrée, comme en témoigne,
entre autres multiples exemples (on relira le n°4 d’AMER, consacré tout entier
au pugilat, sous toutes ses formes) un article récemment publié par le sieur
Geay sur le très martial (et spécialisé) site des cannes et bâtons de combat,
un article consacré aux règlements de compte musclés inter-écrivains dans
l’Histoire. On écrit, pour M. Geay, comme on se bat. Et l’on vit de même.
Eekhoud ruina un jour la gueule, à coups de canne plombée, suite à une chicane
littéraire quelconque, au malheureux parnassien Albert Giraud, auteur des très
beaux Papillons noirs et Absinthe, et ancien condisciple d’Eekhoud à la Jeune Belgique. Un événement
notable, sur lequel Ian Geay ne manque pas de revenir. L’« anarchiste » Eekhoud
se trouve en réalité tiraillé entre les exigences d’intensité et de libération.
Son goût érotique pour la canaille populaire témoigne d’une défiance certaine
envers toute positivité, fût-elle révolutionnaire. Une humanité pacifiée
équivaudrait à une humanité vaincue, embourgeoisée, trivialisée, désérotisée.
C’est cette tendance que Ian Geay identifie chez lui au moyen de l’expression «
lutte pour la lutte », recouvrant tant ses préférences sexuelles que ses
habitudes littéraires, et stylistiques. En sorte que la « lutte pour la lutte »
eekhoudienne serait simplement l’autre nom possible d’une « conception
homosexuelle du monde » préfigurant celle présentée, en son temps, par le FHAR
dans son célèbre Rapport contre la normalité
(réédité dernièrement par les pionnières éditions Questions de genre/GKC)
englobant tous les aspects de la vie, conçue généralement comme combat et
affrontement, ce que les gender studies, ayant
remis Eekhoud, très oublié depuis sa mort, au goût du jour, n’auront manqué de
souligner.
Pour le style même,
justement, du rauque « poldérien », comme on le surnommait parfois, un style
dont on a pu avoir ici même déjà quelques aperçus, il fut décidément conforme
aux exigences posées par Anatole Baju, dans le n°28 du Décadent, c’est-à-dire « tourmenté parce que la banalité est l’épouvantail de
cette fin de siècle, et nous devons rajeunir les vocables tombés en désuétude
ou en créer de nouveaux pour noter l’idée dans la complexité de ses nuances les
plus fugaces. » Les néologismes, donc, et substantivations, y abondent, non
moins que les images et symboles évocateurs. D’une part, Eekhoud écrit en
artisan, ou alchimiste et « juxtapose, accole, soude deux mots pour en former
un troisième où se mélangent équivoquement leurs valeurs » (selon le mot de
Fénéon relevant les divers « sexciproque », « violupté », « crucifiger » ou
autre « éternullité » employés par Laforgue autour de 1890). Secondement,
Eekhoud se met en quelque sorte au diapason du monde, se « borne », en dépit de
son côté actif et lutteur, à en enregistrer, décrire et valider les mouvements
objectifs, les correspondances. C’est le cas, en particulier, de ses
descriptions marines dans sa nouvelle Burch Mitsu,
sur les pêcheurs d’Ostende. « Il est plus ou moins puissant, non pas en raison
de ce qu’il fait lui-même, mais en raison de ce qu’il parvient à faire exécuter
par les autres, et par l’ordre mystérieux et la force occulte des choses »,
pour reprendre les mots de Maeterlinck, décrivant le poète moderne idéal au
Jules Huret de l’Enquête sur l’évolution littéraire.
On pense, à lire
Eekhoud, à quelque Huysmans encore compliqué, au Camille Mauclair du Soleil
des morts, pour le tarabiscotage ordinaire des
expressions (plus vivifiant, certes, et tonique chez Eekhoud) et, ailleurs
– violence anarchique oblige – à Louis Dumur décrivant comme lui,
dans Albert, ses tourbes contemporaines en de
riches, impossibles et haineuses allégories. Comme chez Dumur et Mauclair, on
relève souvent, chez Eekhoud les traces d’un antisémitisme sensible et
prégnant. Ian Geay invitant, à ce sujet, à ne pas se méprendre, à ne pas
commettre d’anachronisme, et rappelant la surdétermination, par le contexte
particulier, finiséculaire, d’un tel antisémitisme, nous ne le suivrons pas
nécessairement sur ce point. L’antisémitisme, comme expression pathologique
parfaite de la confusion politique, nous semble opératoire aujourd’hui encore
suivant des modes approchants. Et si nous apprécions Eekhoud, Dumur, Villiers
de l’Isle-Adam ou Wagner, c’est précisément en dépit de cette pathologie chez
eux très contemporaine, malgré cet antisémitisme occupant et troublant
aujourd’hui encore notre oxygène, notre environnement politique immédiat.
D’ailleurs, dans l’introduction du petit papillon eekhoudien diffusé (il
s’agissait de la nouvelle Bernard Vital), avant Une
mauvaise rencontre, par les Âmes d’Atala, on pouvait lire certain passage, auquel nous ne changerions pas une
ligne, faisant état d’un temps où les figures « honnies » du juif et du
capitaliste coïncidaient parfois, dans les consciences. « On peut le regretter,
d’autant que rien n’a vraiment changé depuis ce temps » concluait-on, pour nous
à juste titre. Rien n’a encore changé, chantaient les Poppys (et chante encore
Taï-Luc, à l’occasion). Le temps d’Eekhoud, celui, aussi, de lire et
d’apprécier Eekoud sans illusions, en parfaite connaissance de cause, ce
temps-là est aussi le nôtre.
Un dernier sujet de
désaccord éventuel – amical – concernerait le statut du kumi kata,
et la mise à distance qu’impliquerait pour Ian Geay, en regard de la lutte, le
port du gi dans certains arts martiaux (le judo, par exemple).
Mais ceci est une
autre histoire.
Dont nous
reparlerons avec lui, avec plaisir, en cette nouvelle année 2014, laquelle
s’annonce radieuse.
Longue vie aux Âmes d’Atala.
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