1977 : cependant que votre mère attendait la sortie
d'un nouveau Duras et votre père celle d'un polar de J.-P. Manchette, que
Didier Daeninckx publiait son premier roman et Truman Capote son dernier, qu'Anaïs
Nin, Prévert et Nabokov nous quitttaient, une nouvelle librairie s'installait à
Mantes-la-Jolie : La Réserve.
Le 29 avril 2014, l'émission de France Culture Sur les Docks proposait un très bon reportage de Flora Bernard et Véronique
Vila entièrement dédié à cette librairie indépendante, à la fois populaire et
de qualité, située à 8mn en voiture de la ZUP du Val-Fourré... mais qui, pour
cause de départ à la retraite du patron, fermera définitivement ses portes à la
fin de l'année.
On peut notamment entendre au cours de cette
émission des vieux habitués de la boutique évoquer quelques-uns de leurs souvenirs,
souvent avec émotion, parfois avec nostalgie, mais jamais avec tristesse.
On peut aussi écouter Stéphane Bernard, le fondateur
de La Réserve, tenir un discours allant à contre-courant de ceux que
l'on entend d'ordinaire dès lors où sont abordées les questions relatives à
l'avenir des libraires : le numérique, Amazon, etc... (vers la 19ème minute).
Et on peut surtout admirer le métier du bonhomme,
lorsqu'à la 33ème minute un papy vient lui demander des conseils de lecture
pour ses deux petits-enfants...
Extraits :
« Ce n'est pas une librairie,
c'est un lieu de rencontre... »
« Vous entrez dans La
Réserve, vous vous y sentez bien, vous flânez entre ses dédales, c'est comme
des petites rues... »
« Ce n'est pas seulement un
endroit où en vend des livres, c'est un endroit où il se passe toujours quelque
chose, et aussi un lieu d'échanges où l'on rencontre des gens avec qui discuter...
»
« Les livres c'est comme le
lierre, mais à l'intérieur des murs »
A l'écoute ici :
Ah tu m'as grillé l'herbe sous le pied, j'allais l'écouter et la partager. Well done old chap;
RépondreSupprimerUne chose que je n'ai pas signalé mais qui mérite de l'être : le patron et ses associés sont prêts à céder gratuitement leur fond de commerce à un (ou une) jeune libraire décidé à poursuivre l'expérience. Un mot : bravo !
RépondreSupprimerMerci pour ce partage !
RépondreSupprimerEt c'est marrant, je viens justement d'achever la lecture du deuxième tome de Tobie Lolness. Je confirme le jugement du libraire : un récit magnifique, pas une virgule à changer !
Me souviens d'une scène se déroulant à l'Entropie : un père lisant à voix haute quelques pages de Tobie Lolness et, à l'autre bout du fil, une petite fille l'oreille collée au bigophone.
SupprimerAh oui ?
SupprimerTiens donc !
Mais ça me revient, en effet, maintenant : j'y étais aussi.
Décidément, que de coïncidences !…
Moi je me souviens d'un épisode avec Harry Potter. Avec un télégraphe
RépondreSupprimerÇa me dit quelque chose, en effet. Mais je ne me souviens pas d'un télégraphe.
RépondreSupprimerDans l'univers de Harry ce sont des hiboux (comme l'eau à 90°).