2014/01/27

ANPérO : what's the story, morning vomi (24/01/2014)

- Salut les gars !

Car ouais, elle manquait cruellement de dames, cette soirée humide entre les livres. A croire que les filles et la culture, enfin moi je dis ça je dis rien. N’empêche que ! Dites, mesdames, c'est bien beau de fréquenter les bibliothèques (4/5 de femmes contre 1/4 d'hommes, le reste entre les deux), mais les librairies, hein ? Les libraires et leurs hôtes, rien, quasi-rien. 
Prendre les mesures (paritaires) qui s'imposent.

Désolé les gars, un lecteur, c'est sujet à des sautes d'humeur. La semaine avait été pourrie. La journée, naze. Et dans dans le métro, pas mieux. Une heure trente pour faire Nanterre-Nation, une misère. Faut dire, ça commence gentillement le métro du Grand-Paris. Bien plus de dessertes. Quatre fois plus d'arrêts, deux à trois par tunnel. Bon, pour l'instant, c'est pas super achalandé le tunnel. Mais ça viendra vite, avec la crise du logement en petite couronne, les rats ont qu'à bien se tenir. J'allais donc rejoindre leurs cousins de bibliothèque.

Des rats ? Si, jusqu'à la moëlle. Rats conteurs, rats d'auteurs. Mais rats jouissants de faconde et d'intelligence, rats visseurs un peu marteaux. Elle allait bien se finir, cette foutue semaine.
- Salut !
- Salut !
- Salut !
- Salut !
- Salut !
- Salut !
- Salut !
De mémoire, ils étaient sept à cette heure. Presque trop tard pour ceux qui étaient déjà partis avant. Mais foin de rats. Il y avait à la place un plésiosaure, un cheval blanc, un tapir aimant Topor, un animal à plume et à cornes (peut-être un tricératops ?) et de l’évêque au cardinal, qu'un pas. Ah oui, et un fée. D'habitude dans les contes, c'est une fée, qui transforme les animaux en hommes, ou puce-persan. Mais là, je vous l'ai dit, les gamètes étaient à l'i grec. Et bien sûr, la trinité, que dis-je, la quaternité faite libraire dans son avatar yack-âne-homme-araignée. Tout un bestiaire donc.

Dans l'arche, il en manquait bien, mais surtout il en manquait un. Le renard amusé du conte. Celui de la grande table.
- Et Bruno ?
- Bruno y vient pas.
- Bah guano alors... (Bruno, l'aime bien l'Amérique du Sud, alors on s'adapte). Et qui c'est qui va faire le compte-rendu ?
- Ben toi !

Bien avant que la station verticale nous devienne à tous un fiasco, que les têtes fussent bien raides, il a fallu sauver quelques fulgurances, histoire de.

Des histoires où se mêlaient Lévinas et la vinasse, où l'on devait choisir entre les oignons de la paix et l'Heidegger, dans des reliefs de Dasein aux lasagnes, où l'on accompagnait Alain Sauerkraut de pinot noir. La France, la déchéance. Si avec tant de tartines, les filles reviennent pas au prochain ANPéRo, je me remets à la bière.

[Tout penaud, le hareng sort]

2 commentaires:

  1. C'est vrai que la soirée nous a mis à mâles : Taos, Claire, Céline, Hélène, Cécile, la compagne d'André Breton… nulle n'était là pour déviriliser la rencontre !

    Et ton arrivée tardive a fait que tu as raté Philaunet, parti trop tôt en effet…

    Merci en tout cas pour ce compte rendu, et bravo pour "l'ail de guerre" — auquel je n'avais jamais pensé !

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    1. Il faut faire un appel aux bonnes volonté(e)s sur la liste, ça c'est sûr. En tous cas (rien à jour) le blog de l'Entropie répond très bien au mot "ANPéRo" sur un moteur de recherche. C'est désormais clair, Lieu d'ANPéRo = Librairie Entropie

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