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2014/01/09

Thomas Mann : La Mort à Venise (Audio)


L'auteur : né en 1875 et décédé en 1955, Thomas Mann a été lauréat du prix Nobel de littérature en 1929, nonobstant ses prises de positions franchement bellicistes durant la première guerre mondiale, une guerre qu'il accueillit d'ailleurs avec enthousiasme, tant celle-ci était supposée redonner élan et vitalité à une société beaucoup trop décadente à son goût. Ainsi, en novembre 1914, il publiait dans la revue Neue Rundschau un article intitulé Pensées de Guerre (Gedanken im Kriege), dans lequel il glorifiait non seulement le militarisme allemand, mais attribuait également au conflit des vertus émancipatrice et purificatrice, dénonçait pêle-mêle l'universalisme des Lumières, leur stérile humanisme et leur raison raisonnante, le tout s'opposant bien évidemment à la force vitale et presque sauvage du peuple Allemand. 

"Il n'est pas simple d'être un Allemand, disait-il, pas aussi commode que d'être un Anglais, de beaucoup moins distingué et agréable que d'être un Français. Ce peuple a de la peine avec lui-même, il s'interroge, il souffre de lui parfois jusqu'au dégoût ; mais parmi les individus et les peuples, ceux-là valent le plus qui ont le plus de peine." (Thomas Mann, Gedanken im Kriege, cité par Romain Rolland dans son Journal des années de guerre 1914-1919)

L'histoire : publiée en 1912, la nouvelle Mort à Venise retrace les romantiques aventures d'un écrivain âgé d'environ cinquante ans, Gustav Von Aschenbach, qui lui aussi, malgré sa vie plutôt confortable, s'ennuie, souffre et s'interroge. Se décidant alors à quitter les beaux quartiers de Munich pour un séjour de quelques semaines à Venise, il y fera la connaissance de Tadzio, un jeune adolescent polonais dont il tombera bientôt éperdument amoureux. Et tandis qu'une épidémie de choléra se déclarera dans la Sérénissime, Gustav Von Aschenbach, fasciné par la beauté et la vitalité du jeune éphèbe, restera à le contempler malgré la mort qui rôde... et qui l'emportera.

La lecture : effectuée par le comédien Georges Béjean, en 1988, pour une maison d'édition aujourd'hui disparue "La voix de son livre" (durée : 3h30).

2013/10/05

Céline : L'extraordinaire épopée de Ferdinand Bardamu (audio)




J'ai adoré Céline durant des années. De Semmeilweis à Rigodon j'ai presque tout lu, relu et re-relu, y compris ses trois pamphlets qu'on trouvait déjà sous le manteau, notamment au marché des livres anciens de la rue Brancion, sous les halles désaffectées d'un ancien abattoir. Me souviens aussi avoir plus d'une fois minimisé auprès de mes amis l'antisémitisme du génialissime écrivain : faut pas tout mélanger, tu comprends, y a le Céline des Beaux Draps, pis y a çui du Voyage, ça n'a rien à voir et blablabla... Des contorsions d'acrobate, oui ! J'en sortais d'ailleurs tout contusionné, un peu gêné aux entournures, mal dans ma peau, vraiment, mais c'était plus fort que moi, j'étais accro à ses petits points, sa petite musique, son "rendu" émotif, qu'on disait... et pas moyen de décrocher, voyez-vous, toujours je replongeais ! Suis même allé voir l'Eglise, le premier jus du Voyage, monté par J.-L. Martinelli au théâtre des Amandiers — avec Berling dans le rôle de Bardamu et J.P. Sentier dans celui de Pistil —, un plutôt bon souvenir on en garde, d'autant qu'en excellente compagnie nous étions alors. Et puis c'est comme le reste : un jour la magie disparaît et ce qu'on aimait on ne l'aime plus. Du tout. M'en suis rendu compte en voulant le relire encore une fois. Pour voir. J'ai vu et, crois-moi si tu veux, mais j'étais plus du tout célino-compatible. Finis les grands frissons, les transes épileptiques, les emballements cardiaques et cétéra : j'avais perdu la foi, tout simplement. J'étais non seulement devenu insensible à son style, mais aussi allergique à sa vision du monde, écœuré par sa manière de toujours et encore rabaisser les hommes, sans doute pour mieux leur cracher dessus... bref, j'étais devenu tu sais quoi : un phi-lan-thro-pe.

De cette époque il me reste une quinzaine de bouquins, ainsi qu'une cassette audio que j'ai numérisée à l'attention de mes amis célino-dépendants :
http://www.mediafire.com/?9d7ar0l6kbwheke
On y entend la voix d'André Dunand dans L’extraordinaire épopée de Ferdinand Bardamu, un spectacle d'1h38mn composé d'extraits du Voyage au bout de la nuit, Mort à crédit et D'un château l'autre, le tout dans une mise en scène de Marie-Françoise et Jean-Claude Broche. C'était en 1991, à Paris, au théâtre du Roseau (devenu aujourd'hui du Renard).
Bon vent...


2013/09/19

Amado - Chaumette : Quinquin (livre audio)

On trouvera ci-dessous le seul enregistrement audio jamais réalisé d'un texte de Jorge Amado, et commercialisé qui plus est sur bandes magnétiques, autant dire d'un temps que les moins de vingt ans... Même France-Culture, pourtant si prolixe en adaptations radiophoniques, s'en désintéresse à un point que c'en est pas croyable. Et pourquoi ? Voilà ce que j'aimerais bien savoir ! D'autant qu'à mon avis la plupart des livres d'Amado se prêtent admirablement bien à une lecture à haute et intelligible voix, comme ici celle de l'acteur FrançoisChaumette.

D'abord un court extrait, pour se rincer la bouche et parce qu'il me fait irrésistiblement penser à certaines de mes connaissances... qui se reconnaitront :



Et puis, pour qui aime la piquette et les sons légèrement saturés, voici la lecture intégrale, écoutable ou téléchargeable ici (2h00 - 110 Mo - 128 kb/s - enceintes et caisson de basse conseillés pour un meilleur confort d'écoute) :

http://www.mediafire.com/listen/5nh8azpnn52fzom/Amado-Les_deux_morts_de_Quinquin_La_Flotte.mp3